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chien de chagrin: Image

    

Deux artistes se retrouvent avec un chien qui s'appelle Toutou La Tristoune et qui est, comme son nom laisse le pressentir, l'incarnation canine de la tristesse. Devant le public, ils se livrent en direct et sans trucage à un spectaculaire numéro de dressage canin, sorte de tentative inédite de domestication, à l’issue de laquelle ils espèrent venir à bout de leur chagrin. Mais Toutou La Tristoune est mort. Et le public n’est pas dupe. C’est la loi implacable du spectacle vivant : with or without Toutou, the show must go on. Qu’est ce qu’il reste donc à faire autour de cette dépouille de chagrin sinon raconter la lutte que ça a été ? 


Dans Chien de Chagrin, les présentateurs sont des araignées, les humains des sortes de clowns, Toutou est un renard empaillé, un chien gagne un concours hippique, Phèdre ne veut pas cracher le morceau. Derrière les numéros de cabaret prétendument flamboyants, il y a la violence d'un drame domestique. D’allégorie de la tristesse, Toutou la tristoune redevient le chien qu’il était, et qui est mort, parce qu’on a trop voulu croire que c’était lui l’unique responsable.

Spectacle en plein air 

Création été 2020, re-création en 2021 au festival Le Scénoscope (MC93)

Texte, conception et jeu : Martin Nadal et Siloë Saint-Pierre

Co-mise en scène et scénographie : Lucie Mazières

chien de chagrin: Texte

Chien de chagrin se conçoit comme une galerie de variations sur notre rapport à ce sentiment dont chacun fait l’expérience. Est-ce le spleen, le chagrin, la peur ou la dépression? Pas de tableau clinique ici, nous voulons parler avec humour et poésie de tout ce qui colle aux basques. Du drame quotidien au grand style de la tragédie racinienne, en passant par le pastiche, la citation pop, l’improvisation, le choeur et la poésie, la variété des registres et codes théâtraux participent de la construction d'un cabaret dont chaque numéro est un mini-spectacle en soi. Captifs d’une logique spectaculaire (il faut divertir le public pour faire diversion), les deux artistes construisent à vue une dramaturgie fragmentaire, didactique mais aussi absurde, dans laquelle ils trouveront l’espace de se raconter et faire état de ce qui leur arrive. Pas de drame, pas de psychologie, pas de complaisance non plus : on passe d’un numéro à l’autre sans s’attarder ; autrement dit, on préfère tourner autour du pot que de tomber dedans. Mais l’énergie déployée par les deux artistes est à la mesure du malaise qui les guette. Les tentatives malaisées de séduction du public ont peine à dissimuler, derrière une mauvaise foi et un amateurisme manifestes, la violence d’un drame domestique. Divertir, c'est faire diversion, pour ne pas laisser voir la faille ni mettre le nez dedans. Comment donc, dire le chagrin ?

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